
Alors qu’il était en classe, un élève s’est levé et a lancé une boule puante contre le tableau, les fractions sont devenues pour un court instant le corps de l’élève désarticulé et reposant dans une marre de sang. Dans un sentiment d’angoisse sur un fond de satisfaction malsaine vite occultée par l’horreur. Debout fière de sa bêtise l’élève qu’il avait vu sur le tableau et bien le coupable du forfait. Sur un « c’té une blague m’sieur » il n’hésita pas et prit le carnet de correspondance et direction le proviseur. Etrange sentiment d’avoir mal agit, pourtant il avait déjà eu beaucoup de problème avec ce provocateur en difficulté. Il agissait pour son bien mais un fond de culpabilité incompréhensible peut être du à la vision…
Le lendemain, évidement il n’était pas là, après les trois heures de colles il pouvait être content que ce ne soit pas une exclusion. A la fin des cours il rejoint d’autres professeurs avec qui il mange à la cantine mais là une chape de plomb lui tombe sur les épaules. Choqué, faute d’être surpris il n’entend plus rien… Seule assurance c’est de sa faute, il l’a souhaité malgré lui… ou il n’a pas agis comme il aurait du le faire s’il avait su. L’enfant à peine âgé de quinze ans est mort sur el coup renversé par une voiture et écrasé par une autre.
Chancelant, il sort du lycée sans ses affaires, sans sa voiture. Il arrive sur le périphérique, puis porte Dorée ou il passera sa première nuit, sans dormir, éveillé mais perdu. Il a vu l’accident, il a sentit quelque chose, mais il n’a pas voulut y croire. Après les halles il se dirige vers Saint Michel ou il s’assoit rejoint par des jeunes avec leurs chiens… Des heures ou il ne parle pas, ne mage que ce qui lui est donné par d’autres errants. Au bout d’un certain temps il sort de son état de transe et par errer dans la ville…
Station les Halles, point de chute de nombreux parisiens et banlieusards en transit, mais c’est aussi le lieu ou finissent la plupart des sans domiciles fixes, des clochards et tous les marginaux, gay, gothique, punk, skinhead, rappeurs et bien d’autres encore. Les Halles haut lieu d’échange d’antan est devenues une véritable cours des miracles ou les différentes couches de marginalité ne se mélangent plus que très tardivement dans la nuit. En des heures ou les métros ont depuis longtemps étaient replacés par les rares bus de nuit qui semblent eux aussi errer dans une ville empli de lumières blafardes et de morosité.
Paris de nuit seul ne peux que rendre dépressif, la beauté de la ville se mélangeant a cet atmosphère schizophrénique. Errant seul comme si l’ont avait raté le dernier train de sa vie, errer à la recherche de chaleur humaine mais ou seuls les grilles de ventilations de la RATP apportent encore cette chaleur. Au petit matin la ville repart dans un cycle en apparence chaotique mais finalement bien ordonné, huilé depuis des années, peux être même l’éternité, ou les pollutions accentues la charge nerveuse des Parisiens, ils ne font que passer, des milliers, peux être même bien plus et jamais un regard trop bas, vers la misère, parfois une pièce tombe dans le chapeau d’un mendiant, avec la pensée égoïste et la peur d’être un jour comme eux oubliés de la vie.
C’est dans cette ville bien maquillée mais au mental désordonné qu’erre depuis quelques jours un professeur de math, barbe fournit arborant déjà quelques poils blancs malgré la trentaine à peine passée. Un costume ouvert et une chemise blanche maculée et ternie par cette errance. Une chose gigantesque et effrayante a chamboulé sa vie, il ne reste plus rien du Professeur Pascal Fitho, les gens s’écartent sur son passage, il fait maintenant partie de la rue et de ceux que l’ont a pris l’habitude d’éviter et de ne pas regarder, comme derrière un voile ou l’on ne reconnaît plus l’être humain mais juste la silhouette, ou l’ombre fugitive très vite oubliée. Un voile qu’il a bien conscience d’avoir traversé, mais il est tombé bien plus profondément et son esprit n’arrive pas à s’en remettre, des théories, des jeux d’esprit et de logiques tout a était balayé.
En passant dans la rue Saint Denis il s’arrête devant l’église Saint Leu, un regard vers l’intérieur mais il se ravise. D’une famille laïc il a toujours regardé avec un certain amusement les « croyants », il a lu la bible pour essayer de se trouver mais il n’y a pas eu la lumière qu’il espérait, autant qu’il espérait que ce Dieu soit mort, mais comment espérer la mort d’une chose qui n’existe pas. Sa foi n’a jamais dépassé cette question, son âme est vendu à la logique et au concret, Dieu ne peux lui en vouloir… Si la bible faisait pas partit de sa bibliothèque la proximité d’une église l’a toujours apaisé, un sentiment inexpliqué et inexplicable. Repassant devant une seconde fois, il se dirigea vers les Halle, les espaces verts pour arriver devant une église aux portes grandes ouvertes, la célèbre église Sainte Eustache, l’église du Forum des Halles.
La curiosité et cet appel par delà la conscience le pousse a entrer dans cette immense église qui n’a vraiment rien à envier à Notre Dame. Un homme est à l’autel en train de le nettoyer, élancé, mince aux muscles secs s’approche, il pose son chiffon et va à la rencontre du curieux comme il y en a temps. Il lui tend la main et le regarde dans les yeux, il semble ne pas avoir fait attention à son allure ou a ses mains sales et encore moins à l’odeur d’alcool fort qui ont aidés à tenir les trois nuits. Le curé n’est pas là, mais il lui demande s’il est venu prier, cela fait rire le professeur de Math mais l’homme l’invite à prendre place et il s’assoit à ces côtés. Ils discutent quelques minutes puis ils se dirigent tout deux vers la sacristie pour partager un café et quelques croissants. Les deux hommes se trouvent ou se retrouvent, ils parlent de tout, du temps du travail que représente une telle église, puis des naissances de la paroisse, des concerts des activités, des associations d’entre aide qui pourraient avoir besoin d’un professeur de Mathématique. Ils en viennent à parler de Dieu, l’Unique comme l’appel l’homme de ménage. La matinée à passée et Pascal repart le cœur apaisé plus apte a affronté ce qui lui est arrivé.
Aujourd’hui
Toujours hanté par la mort de cet élève il continue de travailler en tant que professeur de math même s’il ne travaille aujourd’hui plus qu’a mi-temps suite à sa « dépression ». Il passe le plus clair de son temps à suivre les enseignements de son mentor et à prier pour que l’humanité un jour ouvre les yeux.
Paradigme
Dieu existe la question ne peut pas ou ne peut plus se poser, mais il a fait l’homme à son image et que l’homme est changeant et joueur à l’image de dieu. S’il accepte les dogmes des choristes il mêle ce paradigme à une approche plus structuré et plus scientifique. Un mélange de textes sacrés, de philosophe et de mathématicien tel que Descartes et Einstein.
Description
Si ce n’est un certain charisme, Pascal n’a pas vraiment le physique du mathématicien, parfois confondu avec le professeur de sport, mais ce n’est du qu’a son côté rassurant, franc et un sentiment de force tranquille qui émane de lui. La mâchoire carré un corps musculeux mais sans véritable travail ni même capacités particulières.