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10 novembre 2014 1 10 /11 /novembre /2014 11:31

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Rares sont les vampires en dehors du Cercle de la Sorcière qui se sont approchés, même vaguement, d'une réelle compréhension des croyances et des coutumes secrètes de ce groupe. Comme ligue, le Cercle est aussi fervent que les Cartien, plus organisé que l'Invictus et la plupart du temps, plus craint et incompris que la Lancea Sanctum et l'Ordo Dracul. Pour beaucoup de nouveau-nés, ces vampires mystérieux sont les croque-mitaines de la société vampirique, ceux qui se rassemblent en cabales fermées pour pratiquer d'anciens et puissants rites en l'honneur de dieux et déesses sanglants de cultures oubliées ou rejetées. Ce sont ceux contre lesquels les pères mettent en garde leur infant : les exclus politiques, les iconoclastes et, pour certains, les hérétiques des Damnés.

 

APERÇU

Le Cercle de la Sorcière rejette tous les mythes de création les plus couramment acceptés par les vampires. Pour les membres de ce culte, le fondateur des Lancea Sanctum n'a pas à être révéré, adoré ou même écouté. Pas plus que le fondateur de l'Ordo Dracul qui n'est rien d'autre qu'un petit malin. A la place, le Cercle de la Sorcière revendique une origine plus naturaliste pour les vampires, car ils ont toujours fait partie de ce monde, se multipliant dans des endroits sombres où les mortels craignaient d'aller et où une méfiance circonspecte laissait la place à la peur. L'histoire de leurs origines invoque des noms tels que celui de la russe Baba Yaga, le dieu cornu Cernunnos, la déesse thrace de la lune et de la magie Fendis, le dieu animal Pashupati, les sacrifices de taureaux au nom de Mithra, et les plus sanglantes incarnations des Morrigan. Les membres du cercle de la Sorcière s'emparent aussi à l'occasion des éléments datant d'avant le dogme de la Lancea Sanctum pour leur philosophie, à travers Lilith, la première femme d'Adam. Les Acolytes, comme sont par-fois appelés les membres du Cercle, rejettent totalement la notion vampirique de pénitence. A la place, ils proposent ne approche plus organique de la non-vie, qui permet à toutes les créatures, même les non-vivants, de continuer à apprendre, prospérer et trouver l'illumination avec le temps. Alors que beaucoup de traditions s'attachent à la culpabilité et la pénitence selon le modèle judéochrétien, le Cercle de la Sorcière se place lui-même hors de ce cadre. Les membres de cette ligue affirment que la leçon primordiale qui doit être retenue de toute origine qu'un vampire se choisit, est qu'un vampire, bien que condamné à une éternité de non-vie, n'est une victime que dans la mesure où il choisit de l'être. Le pouvoir et l'illumination sont tous les deux à la portée de toute créature, vampire ou autre, assez honnête et appliquée pour les atteindre. Aussi, bien que le cercle soit à l'origine un phénomène vampirique, son idéologie a dépassé les frontières de la malédiction des Damnés et attire aussi des non-vampires. Cela permet que le Cercle jouisse de larges et inhabituels contacts avec d'autres créatures aux mêmes aspirations, incluant des mages et même des loups-garous. Comme on peut s'y attendre, les Acolytes ne s'entendent pas très bien avec les fervents adeptes de la Lancea Sanctum qui s'offensent beaucoup de la «corruption» par le Cercle de ses très chers idéaux. quelques vampires très intransigeants, en particulier ceux qui sont au pouvoir dans des domaines conservateurs, vont jusqu'à interdire la pratique et la propagation de ce qu'ils nomment «adoration de démons», et ils infligent de lourdes punitions à ceux qui sont pris à violer leurs décrets. La plupart du temps, toutefois, même les plus loyaux princes ou archevêques se satisfont de s'assurer que ceux autour d'eux sont indemnes de toute hérésie des Acolytes, noyant ainsi tout danger dans l’œuf.

 

MEMBRES

Le Cercle de la Sorcière se vante d'attirer des vampires très divers dans ses rangs. Des membres de tous les clans et de tout âge se retrouvent dans le Cercle et son esprit particulier, et la ligue est certainement plus forte grâce à cela. S'il est un clan qui soit moins représenté au sein de la ligue, c'est certainement celui des Ventrue. Les Ventrue sont les enfants des traditions, et pour les plus conservateurs d'entre eux, ces traditions suggèrent que l'idéologie centrale des Acolytes est pure folie au mieux, hérésie au pire. Au contraire, les Gangrel qui sont connus pour désapprouver aussi bien les conventions mortelles -que vampiriques, sont peut-être les plus proches de l'esprit de la ligue. Beaucoup d'Acolytes viennent effectivement des rangs des Sauvages, qui peuvent ressentir une résonance symbolique entre leur nature et celles des nombreux dieux et esprits du panthéon du Cercle. Étant donné la nature relativement radicale de leurs philosophies, les Acolytes sont constamment préoccupés d’augmenter le nombre de leurs membres. Ces dernières années, nombre d'entre eux a commencé à rechercher activement de nouveaux convertis, particulierement parmi les opprimés et les désérité de la société vampirique.

Cette quête les mène souvent à la porte des non alignés, dont beaucoup sont plus tolérants envers les Acolytes qu'envers la Lancea Sanctum ou l'Invictus. Il y a aussi ceux qui voient l'idéologie des Acolytes comme compatible avec leurs propres convictions politiques. Il en ressort que les efforts missionnaires du Cercle sont récompensés, et que le nombre de ceux qui abandonnent le Cercle pour rejoindre le Cercle augmente chaque nuit. Après tout, si les vampires existent réellement, qui peut dire si les dieux et déesses du sang des vieilles traditions n'existent pas aussi.

 

PHILOSOPHIE

Au coeur des croyances des Acolytes se trouve la Sorcière, une sorte de mentor vampirique et amante des «monstres» mythologiques au cours de diverses périodes de l'histoire et dans d'innombrables cultures. Bien sûr, leur profond respect pour la Sorcière est à l'origine du nom du Cercle, et elle est tour à tour un amalgame de tous les esprits et dieux à l'origine des vampires, et une figure littérale, guère différente du propre fondateur de la Lancea Sanctum. Les Acolytes vénèrent cette image et les enseignements de diverses déesses-mères, qui, selon une grande variété de textes religieux et mythologiques, ont été rejetées loin de la compagnie des autres dieux pour avoir cherché à gagner du pouvoir en buvant le sang de ceux que les dieux avaient fait à leur image. À travers diverses épreuves et souffrances, la Sorcière parvient à découvrir les secrets de la création et à survivre dans des terres désolées qui se trouvent hors du paradis des dieux. Toute seule, la Sorcière serait parvenue à créer des formes, des structures et de la beauté à partir du néant stérile qui se trouve au-delà de l'entendement des hommes et des dieux, et le Cercle cherche à imiter cette expérience afin d'atteindre la sagesse et le pouvoir.

Deux thèmes sous-jacents dérivent de ce concept de base.

 

La création est le pouvoir

Les vampires de cette ligue sont peut-être les plus honnêtes avec eux-mêmes à propos de ce qu'ils pensent être la vérité concernant la condition vampirique. Ils admettent que le Requiem les arrache du monde naturel et les suspend dans un état de stase éternelle, à jamais incapables de créer la vie. Pour ceux qui laissent cette compréhension les détruire, l'existence devient une spirale sans fin de manipulation tendant vers la destruction, avec des ressources ne servant qu'à nourrir la continuation du cycle. La Création devient alors la source du véritable pouvoir et le seul moyen pour une créature statique de demeurer une part vibrante de l'ordre des choses. Quelques Acolytes mettent en pratique cette idéologie à petite échelle, s'occupant de jardins ou élevant des animaux, alors que d'autres voient les choses en grand, cherchant plutôt à créer des choses d'une grande beauté ou utiles, comme des œuvres d'art ou des inventions. Quelle que soit la forme que cela rend, les Acolytes sont avides d'imiter la création à leur façon.

 

Les épreuves apprennent beaucoup

Les Acolytes croient que toute créature peut surmonter ses propres faiblesses en testant en permanence ses limites physiques, mentales et spirituelles. Ce n'est qu'à travers des épreuves continuelles qu'on peut étendre sa conscience et que la véritable compréhension peut être atteinte. Les Acolytes se rendent plus forts en excitant puis en mettant à l'épreuve leurs sens, et à travers la nouvelle compréhension qui en résulte, ils transcendent finalement la nature statique de la non-vie en le miracle de la création. Beaucoup de membres prennent cela au pied de la lettre, se lançant dans des flagellations et autres tortures qui feraient se retourner un estomac mortel. D'autres exposent leur corps à de nouvelles et difficiles situations, afin qu'ils puissent mieux se comprendre, ainsi que leurs peurs et limitations. Quelle que soit la motivation, les résultats sont évidents: ceux qui subissent tout cela sont plus forts, plus à même d'endurer tout ce qui peut arriver.

 

RITUELS ET CROYANCES

Le Cercle de la Sorcière est une' ligue au cérémonial rigide. Il revendique une variété de rites différents, beaucoup étant particuliers à des Acolytes d'une coterie ou d'un domaine. Les trois que nous indiquons ici sont parmi les plus répandus.

 

La Liturgie de la Sorcière

C'est une des récitations les plus souvent entendues dans les rassemblements de cette ligue. Cette célébration prend la forme de lectures de passages de divers récits mythologiques ou de la Création. La Liturgie est devenue la cérémonie d'ouverture (ou de clôture selon les domaines) des rassemblements réguliers des Acolytes. Les passages (ou les chants interprétés) racontent l'histoire de la persévérance de la Sorcière devant l'adversité après son bannissement hors de la compagnie des dieux. Le texte a des qualités lyriques, grâce à la nature réactive de la vie de la Sorcière, et beaucoup d'Acolytes ont repris la mode grecque des appels et des réponses lors de la liturgie. Cela a pour effet que toute personne présente, et pas seulement le narrateur, se sent impliquée. Comme la plupart des passages sont assez longs, beaucoup d'Acolytes préfèrent limiter chaque récitation à la partie de la Liturgie qui est la plus appropriée au sujet de la réunion.

 

Le Vannage

Les Acolytes revendiquent beaucoup de nuits saintes, tirées des mythologies auxquelles ils s'associent, et ils ont tendance à les observer avec beaucoup de sincérité et de respect. L'événement le plus important pour la ligue dans son ensemble est un rite annuel connu comme le «Vannage», en référence à la pratique agricole qui consiste à nettoyer des grains grâce au vent. La date de cette nuit varie d'une année à l'autre et elle dépend de beaucoup de facteurs qui incluent l'alignement des étoiles et les cycles de la lune. En général toutefois, cela tombe aux environs du solstice d'hiver (un peu comme le Noël celtique, mais avec beaucoup moins de référence aux dieux mâles). Cette nuit-là, les Acolytes font le point sur les épreuves qu'ils ont surmontées, les souffrances qu'ils ont endurées et les choses qu'ils ont créées ou détruites durant cette année. Comme ces sujets sont spécifiques à chaque Acolyte, ce rituel est toujours extrêmement personnel, et il est généralement accompli dans un silence absolu à la lumière des étoiles. Pendant le rite, chaque participant offre un peu de sa propre vit<e àïa terre, dans l'espoir de purifier son esprit avant la nouvelle année à venir. Le rite se termine lorsque le hiérophante place une couronne de laurier sur la tête de chaque participant, pour symboliser le rétablissement de la connexion de chaque Acolyte avec le monde naturel, à la fois extérieurement et intérieurement.

D'autres fêtes associées au Vannage et observées chacune à leur manière ponctuent le calendrier du Cercle. La Fête de Samhain (31 octobre) représente le départ de la Sorcière hors du monde en préparation de l'hiver, et elle est célébrée avec beaucoup de réjouissances et des orgies de sang. Latha Lunasdas (vers le 1cr août) commémore ce moment de l'année où les nuits deviennent plus longues que les jours, et où les vampires peuvent revendiquer plus de temps pour eux. Les Acolytes qui choisissent d'Étreindre le font souvent la Nuit de Walpurgis (25 février) pour respecter les rites de fertilité associés à cette nuit sacrée. Le Pyanepsion Noumenia (26-27 septembre) célèbre la Sorcière elle-même, et se fête de toutes les façons possibles, depuis des rassemblements vampiriques qui ressemblent à des maraudes sauvages jusqu'à des méditations sur ce que signifie être une créature de la nuit.

 

Le  Cruac

Le Cercle de la Sorcière tient en haute estime les voies mystiques du Cruac, le «Croissant sanglant». Forme de magie rituelle, le Cruac s'inspire de systèmes de croyances shamaniques, de pratiques druidiques et même de ce qui ressemble à de la «magie noire" dans son exécution. La pratique de cette magie est toujours sanglante, impliquant au minimum le sacrifice de sang mais parfois aussi des mortifications de la chair, balafrant le corps du vampire, voire la mort d'une victime rituelle pour les effets les plus puissants. Aussi effrayantes que soient les apparences, quiconque a vu son pouvoir en action ne peut nier son efficacité. Ceux qui ne font pas partie de la ligue peuvent ridiculiser le Cruac en l'appelant «pratiques de bonnes femmes», mais les Acolytes ne s'abaisseront jamais à utiliser un tel terme pour leur sorcellerie spirituelle.

La nature ritualiste du cercle de la Sorcière pourrait entraîner presque naturellement une hiérarchie de titres et de rôles, chacun reflétant une charge particulière ou un aspect unique des pratiques ésotériques de la ligue, mais tel n'est pas le cas. En fait, un seul titre «officiel» semble utilisé dans l'ensemble de la ligue. Les autres sont des titres soit provisoires, soit spécifiques à une ville, ou des désignations pratiques pour des tâches que pratiquement chaque Acolyte peut remplir.

 

Hiérophante

Dans les domaines où le Cercle de la Sorcière est suffisamment présent pour le justifier (c'est-à-dire les villes avec trois membres au moins), le plus sage prend un rôle équivalent à celui d'un grand-prêtre. Ce leader spirituel est appelé hiérophante et il assume diverses tâches pour ses suivants. Le hiérophante est responsable d'appeler aux rassemblements et de mener les divers rites et rituels (comme la Liturgie de la Sorcière). Le hiérophante supervise aussi l'intronisation de nouveaux membres dans le Cercle, et aucun Acolyte ne devient un membre à part entière sans son accord. «Hiérophante » est aussi une marque de respect et des anciens qui ne dirigent plus de rituels peuvent continuer de porter ce titre, comme insigne de leur fonction passée ou une marque d'accomplissement. Parmi les responsabilités d'un hiérophante, on trouve la formalisation du dogme observé par la ligue dans un domaine donné. Par exemple, certains hiérophantes font beaucoup appel au panthéon celtique pour interpréter la condition vampirique, alors que d'autres parlent de «démons», qui ne sont que des esprits de la nature pour certains membres d'Europe de l'Est. D'autres encore s'appuient fortement sur le mythe judéo-chrétien, remplaçant la Sorcière par Lilith, alors que d'autres groupes se voient comme des réincarnations des wendigos et manitous indiens. Enfin certains mélangent diverses religions pour former leur propre vision.

Ce corpus de dogmes grandit toujours de façon organique avec le temps, accueillant les croyances des nouveaux Acolytes, changeant quand l'exigent les goûts de la ligue, prenant en compte toute nouvelle information ou découverte. Plus que celles de toute autre ligue, les politiques du Cercle de la Sorcière s'adaptent, et la responsabilité de garder l'ensemble cohérent repose dans les mains du hiérophante.

 

Le Choeur

Le choeur n'est pas un véritable titre dans la ligue, mais plutôt une désignation pour un certain type de membres. Le choeur désigne collectivement les nouveaux convertis à l'idéologie des Acolytes et un membre en période de probation dans le Cercle. Peu d'éventuels futurs membres sont capables de saisir la réalité souvent pénible de l'idéologie des Acolytes, aussi la plupart des nouveaux membres passent par une période d'»apprentissage» pendant laquelle ils s'habituent peu à peu à la vie dans le Cercle de la Sorcière. C'est une règle de la ligue que les secrets du Cercle, comme le Crûac, ne sont jamais révélés au choeur, et ils sont observés autant que guidés pendant leur période de probation. Ce temps d'initiation existe autant pour la sécurité de la ligue que pour celle du chœur, car une fois qu'on devient un membre à part entière, il n'y a plus de retour possible.

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